En Europe, la plupart des ressources primaires riches en métaux, facilement accessibles et faciles à traiter est épuisée. Dans le contexte actuel, les minerais complexes et peu concentrés ainsi que les déchets d’extraction reçoivent une attention croissante. En particulier, les déchets miniers peuvent être considérés comme des ressources en métaux. Si leur retraitement peut limiter les impacts environnementaux liés à leur stockage, il nécessite de développer des options de réutilisation ou de recyclage à faible coût, avec des impacts environnementaux limités. Les procédés et technologies conventionnels sont souvent peu adaptés à ces matériaux (Bodénan et al, 2018). Le projet de recherche européen NEMO (« Near-zero-waste recycling of low-grade sulfidic mining waste for critical-metal, mineral and construction raw-material production in a circular economy ») a pour but de valoriser les déchets miniers sulfurés en combinant des procédés hydrométallurgiques innovants pour la récupération des métaux de valeur et des matières premières critiques, et la transformation du résidu en une fraction minérale « propre » utilisée pour la production de ciments, bétons et produits de construction (https://h2020-nemo.eu/). Dans le cadre de ce projet, notre étude se focalise sur le développement de méthodes de biolixiviation (c’est-à-dire la dissolution des métaux catalysée par des micro-organismes) sur deux résidus miniers. Plusieurs outils numériques ont été utilisés pour modéliser les phénomènes et extrapoler le procédé à l’échelle industrielle, afin de déterminer le design optimal.