Sur de nombreux sites miniers exploités durant des décennies, le stockage des déchets (produits lors de l’extraction et du traitement des minerais) et les émissions de polluants lorsque les mines étaient exploitées (actives), sont aujourd’hui à l’origine de pollutions historiques des sols, des sédiments, des eaux et de l’atmosphère (polluants persistants tels que les métaux), avec parfois des conséquences sanitaires qui doivent être évaluées et évitées1. De plus, le transfert des polluants vers les habitations ou sites récréatifs peut être accru par les aléas climatiques (plus fréquents et intenses dans le contexte de dérèglement climatique) et par l’urbanisation sur des sites dégradés qui peuvent augmenter les expositions. En conséquence, les mesures de précaution sont renforcées, mais l’inquiétude et les questionnements légitimes des citoyen·nes augmentent face aux potentiels impacts sanitaires et incertitudes liées à la pollution des sols et aux expositions (Mottis et al., 2021 ; Mombo et al., 2015). Des controverses se développent autour des pollutions historiques sur les anciens sites miniers, par exemple celui de Salsigne dans l’Aude...