Le réchauffement climatique d'origine anthropique induit une élévation du niveau marin qui, loin d'être uniforme, présente une variabilité régionale importante. Il est aujourd'hui possible de reconstituer comment cette composante climatique du niveau marin a varié au cours du dernier demi-siècle. On constate ainsi dans certaines régions de l'océan une élévation du niveau marin supérieure à la hausse moyenne globale. C'est le cas dans le Pacifique et notamment dans les îles Tuvalu, et, dans une moindre mesure, en Polynésie Française. Pourtant, lorsque l'on confronte ces réanalyses de l'élévation du niveau marin aux observations du trait de côte, le lien entre érosion des côtes et élévation du niveau marin ne peut pas être prouvé. Au contraire, d'autres facteurs (vagues, courants et apport de sédiments par les fleuves), expliquent généralement les évolutions de la ligne de rivage observées au cours des dernières décennies. Les rythmes actuels de l'élévation du niveau marin (quelques millimètres par an) semblent donc insuffisants pour causer une érosion généralisée des côtes. Avec la poursuite et l'accélération attendue de l'élévation du niveau de la mer dans le futur, les phénomènes climatiques conjugués à des subsidences du sol d'origine naturelle ou anthropique pourraient cependant à l'avenir devenir les acteurs majeurs de l'érosion des littoraux. Cette présentation montre les résultats obtenus en Polynésie (Atolls de Manihi et Scilly) et en Nouvelle-Calédonie (Estuaires) dans le cadre du projet ANR CECILE. Remerciements Nous remercions le Service de l'Urbanisme de Polynésie, la DITTT et la DIMENC de Nouvelle Calédonie et le SHOM pour les données aériennes et satellitaires mises à la disposition du BRGM pour le projet.