La catalyse est au cœur de nombreux procédés industriels. Parmi les catalyseurs disponibles sur le marché, ceux à base de palladium sont reconnus pour leur très grande efficacité et leur polyvalence. Ils sont utilisés pour la production de composés organiques à haute valeur ajoutée. On les retrouve également dans les pots d’échappement où ils permettent de réduire la nocivité des gaz d’échappement, en accélérant leur transformation en CO2. Le palladium est un métal rare et extrêmement coûteux. Il fait partie de la liste des métaux et minéraux considérés comme critiques par l’Union Européenne du fait de sa rareté et de risque d’approvisionnement (le palladium est produit majoritairement par la Russie). En dehors des catalyseurs, le palladium est également utilisé dans le domaine de l’électronique. On peut ainsi trouver des teneurs significatives en palladium dans certains déchets électroniques, ainsi que d’autres métaux précieux, tels que l’or, qui peuvent être également utilisés en catalyse. Le projet ANR CAREME (« CAtalysis with REcycled MEtals ») a pour objectif de synthétiser des catalyseurs directement à partir de déchets électroniques en proposant des boucles courtes qui limitent les étapes de purification des métaux. Parmi les déchets étudiés dans le projet, les PLCC (Plastic Leaded Chip Carrier) contiennent des teneurs significatives en Pd (de 50 à plus de 300 mg/kg), mais également d’autres éléments tels que le cuivre ou de la silice. L’un des enjeux du projet consiste à concentrer le palladium pour qu’il atteigne une teneur compatible avec la synthèse du catalyseur, soit une teneur supérieure à 1000 ppm. L’étude présentée ici s’inscrit dans le cadre de ce projet et vise à développer un procédé de concentration des PLCC en se basant sur les différences de propriétés électrostatique et magnétique ou les différences de densité des différents éléments qui constituent les PLCC.